Qui es- tu ?

par henricote  -  24 Août 2011, 19:52

A longueur de journées, on fait ton apologie

Ta vie et tes états d’âmes me sont infligés

Tu sembles avoir quelque chose d’universelle

On dit que tu es le paradis de l’offre et la demande

 

Tu parles une langue comprise de tous, l’argent

Tu réunis ce qui est épars dans un monde virtuel

Tu relègues les religions et les états au second plan

Tu es le cœur du système économique mondial

 

Les médias ont accès à ton bilan de santé

Ils se sentent obligés de nous le compulser

Tu es parfois confiant et des fois crispé

Tu chutes et tu rebondis tel un ballon

 

Nerveux, tu peux être frileux

Capricieux, tu peux être imprévisible

Peureux, tu peux être en crise

Chanceux, tu peux repartir à la hausse

 

Tu vends et achètes tout

Tu dictes et pervertis à souhait

Tu jongles et anticipes tel un lascar

Tu surenchères et liquides librement

 

Tu es le pouvoir

Tu glorifies les sous

Tu incarnes les inégalités

Tu es l’impunité

 

Esprit de libre entreprise ?

Esprit d’intelligences ?

Esprit de cupidités ?

Esprit de malins ?

 

Es- tu humain ?

Es- tu nombre ?

Es- tu ombre ?

Es- tu l'Antéchrist ?

 

Ton temple est-il un casino ?

Ta demeure est- elle un bordel ?

Ta maison est-elle le Firmament ?

Ta case, la bourse est-elle une pompe funèbre ?

 

Tu brasses un vent de chiffres

Tu broies et asservis les hommes

Tu crées du chômage et de la pauvreté

Tu te drogues à la spéculation et aux profits

 

Que veux-tu ?

Que distilles-tu ?

Que symbolises-tu ?

Quel projet proposes-tu ?

 

Tu profites toujours aux mêmes

Vorace et radioactif, tu es le fossoyeur de nos libertés

Tu profites toujours des mêmes

Comble d’aberration,  nous sommes même tes complices

 

Pour le public, ton nom de scène est « le marché »

En chose pluridimensionnelle ils t’appellent aussi  « les marchés »

Tu es tout et partout, confinant l’humain à une chose qui se monnaie

Tu es la chose humaine qui réduit l’humanité à une série continue de bits …

 

Pour toi l’individu ne compte pas, tu n’as rien d’universel.  Tu n’es rien.

Pour moi tu es un trou noir qu’il devient urgent de contourner, c’est une question de survie.

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