La solitude de l’individualiste …
Toi le martien, le beau, le meilleur, le puissant
L'euphorie régnant
Tu es au mitan
Gonflé comme un titan
Tu traces ta vie festoyant
Sans sentir, Sans penser, Sans cœur, Sans voir
Tu crois ne rien devoir
Tu crois ne rien revoir
Tu crois être pouvoir
A chacun sa transe
A chacun sa chance
A chacun sa créance
A chacun sa sapience
Tu rançonnes
Tu papillonnes
Tu fanfaronnes
Tu désarçonnes
Bref, tu n’as rien d’un concitoyen
Pour toi l'autre n’est qu’un moyen
Tu es un ennuyeux comédien
Tu incarnes le complexe de Caïn
En vaurien tu ne te doutes de rien
Tu débordes de dédain
Quand soudain
L’intime est frappé au gourdin
La chute du haut des gradins
Le matérialisme devient anodin
Le malaise, les mandibules serrées
Le spleen, la gorge nouée,
Les yeux rougissent, l’espoir cloué
Le flot de larmes, l’ego terrassé
Parcourt les joues, Le mental est à genoux
vidé, tu cherches l'autre que jadis tu ignorais
Premier contact avec la vie, le sens, et le dedans
Trop de temps perdu, de personnes déçues, d’émotions vaincues
Tu constates le néant d’une existence sans sentiment
Le nombriliste que tu es bug comme une machine
Bienvenue dans la solitude des nombres premiers
La solitude peut être un refuge, mais pas une source d’énergies
L’isolement est le poison du lien et fait de notre humanité une utopie
La musicalité de l’être ne trouve d’échos que s’il intègre celui-là qui va prêter l’oreille
Mon ami pardonne le tutoiement, c’est ma façon de te tendre la main et de te dire viens …