L’amour

par Hugues COTE  -  16 Juillet 2011, 14:40

L’écrivain est une partie de vous, aussi il est constamment en proie au questionnement.  Il interroge son intellect, se remémore des discussions et s’abreuve de lectures.  Comme vous, il veut comprendre la vie et la nature humaine.  D’ailleurs comme vous par moment, il bute sur la complexité du sujet et éprouve la frustration.  Comment décrire l'indescriptible et comment écrire la vie ? Comment faire pour presser le mot pour en extraire la sève révélatrice du sens ? Comment faire pour porter le ressentie en dehors et dépouiller l'intime de sa vérité parcellaire ? Comment se désembuer de la pudeur pour partager l'essence d’un sentiment chéri ?  Je suis le téméraire qui défie l’ignorance, je lutte pour un peu de compréhension.  L’écrivain Fernando PESSOA a écrit que « L'amour est une pensée ».  pour ma part, l’amour est une chronique sans fin, intemporelle elle est insaisissable parce que toujours en mouvement.  Elle marche main dans la main avec l'âme et inspire l'homme depuis le début.  Elle est une source de sentiments qui guident comme un compas notre humanité.  L'amour n'est pas l'histoire de l'autre, mais d'abord l’épopée de sa propre intériorité.  Oui, on ne peut aimer l'autre si on ne s'aime pas soi-même.  Aime toi d'abord et l'autre t'aimera.  A celui qui doute je t’ordonne de sortir de ce texte, car il ne te parlera pas.

 

Je ne fais pas l’apologie de l’égo, désolé pour le nombriliste qui salivait.  J’essaye de mettre en lumière la richesse de nos individualités.  L’homme est sacré et son unicité se nourrit d’amour.  L’individualiste ou le pingre en amour est un desséché de l'intérieur, un pantin sans utilité.  Un cynique bonhomme qui passera à côté de la vie.  Quelqu'un qui verra dans la souffrance de l'autre causée un simulacre de réussite.  La colère et la méchanceté seront ses compagnons de route pour une destination qui n'a pas de nom.  Celui qui ne sait pas aimer est un maudit qui ne connaîtra jamais la paix.  Ne pas être capable d'aimer c'est être en enfer, le sentiment de vide intérieur enduré est une torture de tous les instants.  L'amour prend son envol en vous avant de s'émanciper avec l'autre.  Comment aimer si on ne sait pas se pardonner ? Comment aimer l'autre si on s'ignore ? Comment partager si on ne sait pas donner ? Comment faire plaisir si on ne sait pas être généreux ? On est d'abord l'acteur principale de nos vies et au grès des contacts avec les autres, on peut jouer les seconds rôles voir même les figurants.  Pour offrir un sourire il faut savoir faire un clin d'œil à son cœur et charmer son dedans.  L'esprit doit être entraîné à recevoir la beauté des rencontres, raison pour laquelle il faut pratiquer l'amour éclairé de soi.

 

Aimer ne s'explique pas.  Aimer ne se pense pas.  Aimer ne s'analyse pas.  C'est l'union de l'unité et de la dualité.  Les différences s'accouplent pour donner vie à une unité parfaite.  L'amour est puissance et son énergie dépasse son vecteur l’homme.  Pour en capter son essence voir sa quintessence, il faut se contenter de vivre.  Être en écoute, être tout simplement en mouvement.  Le sentiment est mystique, en alchimiste il transforme l’un en l’autre d’instant en instant.  PLATON disait  « Celui qui ne commence pas par l’amour ne saura jamais ce que c’est que la philosophie » .  Il ne faut pas avoir la trouille d’aimer, au contraire il faut avoir la rage d'aimer.  Il faut voir l’amour comme le décrit Alain BADIOU « une lutte réussie contre la séparation ».  Le sentiment n’est pas non plus un tsunami.  Il n’emporte pas forcément tout sur son passage. L’amour flotte comme l’air et ne connait pas les frontières.  Comme l’eau elle épouse toutes les formes et ne peut être arrêté.  Comme la terre nous permet de garder les pieds sur terre.  Elle injecte du sens et de la constance dans nos vies.  Enfin tout comme le feu, elle purifie et donne la force de faire face à l’adversité ensemble.  Elle conjugue les quatre éléments, l’air, l’eau, le feu et la terre.  Ce qui lui confère non seulement un universalisme de facto.  Mais notamment une puissance qui nous permet d’exister au-delà de notre matérialité en exaltant notre spiritualité. Elle fait de nous le cinquième élément.   

       

L'amour se cache de nous quand elle nous sait méfiants, craintifs ou manquant de confiance.  La construction du soi puise sa force dans sa capacité à s'aimer en dehors de toute attente ou toute logique.  Oui le cœur ne doit pas être instrumentalisé,  parce que son dynamisme dépend de la sincérité de notre engagement.  Pourquoi attendre des autres ce que l'on est incapable de s'octroyer.  L'autre doit cesser d'être le coupable idéale à nos insuffisances ou à la démesure de nos envies.  Être libre c'est pouvoir, savoir et devoir diffuser de la tendresse en toute circonstance et peu importe le pedigree, car l'humanité est une.  L'amour est le langage universelle qui devrait être enseigné au lieu d’être mâché comme un vulgaire chewing-gum.  L’amour définit les contours de la nature humaine et si parfois l’incompréhension et les tensions surgissent.  C’est tout simplement parce que nous ne savons pas aimer.  Dans les élans de la vie, on se laisse bousculer par la peur et les incertitudes alors qu’une bouffée d’affection serait salvatrice.  Le spectre des différences est sans consistance, nous avons tous sans exception besoin de passions.  On ne peut pas rationaliser le sentiment. Le faire, c'est le dénaturer, voir même le déstructurer.  C’est le dépouiller de sens et casser l’harmonie.  C’est pour le coup être en dehors et donc plus au contact de son prochain.  C’est l’impossibilité d’être porteur de chaleur humaine et d’espoir.  L’homme a toujours aimé l’homme même si trop souvent il ne sait pas le dire.

 

De plus, je tiens à vous exprimer l’amour que je vous porte.  Vous êtes chacun une particule qui insuffle de la vie à mon travail.  Peu importe si je ne vous connais pas, je vous reconnais en tant qu’homme et cela me procure une immense joie de vivre.  Quand j’écris je ne suis plus le seul à produire parce que je vous emprunte des bouts de pensées.  Vos mots et votre amour s’installent dans mes textes et nourrissent mon dedans.  Merci du fond du cœur et sachez que je vous aime.  Il faut savoir dire l’amour et le mystère qui l’entoure va se dissiper.  Le bonheur n’est jamais loin quand on est capable d’aimer, même quand le ciel de nos vies est couvert.

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